Qu'est ce que l'hypertension artérielle

L'hypertension artérielle (HTA) correspond à une augmentation anormale de la pression du sang sur la paroi des artères. C'est la maladie chronique la plus fréquente dans le monde. Pour parler d'hypertension artérielle, il faut : une élévation de la pression artérielle systolique à 14 cmHg (140 mmHg) ou plus ; ou une élévation de la pression artérielle diastolique à 9 cmHg (90 mmHg) ou plus ; que ces mesures soient constatées à plusieurs reprises, lors de 3 consultations successives sur une période de 3 à 6 mois (en cas d'HTA très importante, le traitement est mis en place dans un délai plus court). L'hypertension artérielle est une maladie longtemps silencieuse qui survient sans provoquer de symptômes, dont le traitement est indispensable. En effet, lorsqu'elle n'est pas contrôlée, l'HTA augmente le travail du cœur qui s'épuise (insuffisance cardiaque), ce qui constitue un important facteur de risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) et favorise la survenue des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Dans la majorité des cas, l'hypertension artérielle est dite « essentielle » : aucune cause connue n'explique son apparition, mais elle est favorisée par des facteurs de risque. Certains de ces facteurs sont non modifiables tels que : - L'âge est le principal facteur de risque d'HTA. Avec le vieillissement, la paroi des artères devient moins souple. Le risque d'hypertension artérielle augmente avec l'âge et atteint 40 % des personnes à 65 ans et 90 % à 85 ans L'origine ethnique : les Antillais et les personnes originaires du sud de l'Asie sont plus susceptibles de développer une hypertension artérielle. Les antécédents familiaux : le risque est plus élevé si des membres de la famille ont eu ou ont une hypertension artérielle. Il existe quelques formes familiales héréditaires d'HTA. De plus, certaines de nos habitudes comportementales sont suceptibles de faire augmenter la pression artérielle telles que : - Une alimentation riche en sel et pauvre en fruits et légumes - Une consommation importante d'alcool - Une activité physique insufisante et une sédentarité excessive - La consommation de tabac - L'obésité Enfin, Beaucoup plus rarement, l'HTA est « secondaire » à: une maladie des reins ou des glandes surrénales, une prise de certains médicaments (corticoïdes, antidépresseurs, anti-inflammatoires non stéroïdiens, vasoconstricteurs nasaux d'utilisation prolongée, estrogènes), la consommation de toxiques (cannabis, cocaïne), un syndrome d'apnées du sommeil chez une personne obèse.

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Diagnostiquer l'hypertension artérielle par la mesure de la pression artérielle

Dans la plupart des cas, l'hypertension artérielle est silencieuse et détectée lors d'un examen médical ou d'une consultation pour une autre maladie. Parfois, des maux de tête, une nervosité, des insomnies ou la survenue d'une complication conduisent au diagnostic. Le diagnostic d'HTA est fait par mesure de la pression artérielle par un appareil appelé tensiomètre. Le diagnostic d'HTA est confirmé par le médecin traitant grâce à de nouvelles prises lors de consultations rapprochées (3 consultations en 3 à 6 mois). On parle d'hypertension artérielle si l'on constate, à plusieurs reprises, les résultats suivants : le premier chiffre est égal ou supérieur à 14 cmHg (140 mmHg) quel que soit le second chiffre ; le second chiffre est égal ou supérieur à 9 cmHg (90mmHg), quel que soit le premier chiffre. L'automesure de la tension artérielle à domicile L'automesure de la tension artérielle est effectuée par la personne elle-même, à son domicile et donc dans son environnement habituel, grâce à un tensiomètre avec brassard. L'automesure tensionnelle permet de confirmer le diagnostic d'HTA et d'éviter que le diagnostic d'hypertension artérielle soit posé à tort ou ne soit pas posé. En effet, la tension artérielle peut être élevée au cabinet médical et normale à domicile : c'est « l'HTA blouse blanche » A l'inverse, la tension artérielle peut être élevée uniquement à domicile et normale en présence du médecin : « c'est l'HTA masquée ». Hormis la confirmation du diagnostic d'HTA, l'automesure tensionnelle permet de surveiller le contrôle de la pression artérielle à long terme par les médicaments et d'améliorer l'observance aux traitements. Le professionnel de santé (médecin ou pharmacien) explique au patient la technique d'automesure tensionnelle.

Les mesures hygiénodiététiques en cas d'hypertension artérielle.

Lorsqu'un adulte présente une hypertension artérielle, son changement de mode de vie améliore ses chiffres de tension artérielle, permet de mieux contrôler durablement son HTA et diminue son risque cardiovasculaire. Il n’est pas nécessaire de recourir d’emblée à des médicaments antihypertenseurs, surtout en cas d'"HTA blouse blanche" (tension artérielle élevée en cabinet médical et normale au domicile). Le médecin peut d’abord demander à son patient de suivre des conseils d’hygiène de vie suivants : régulariser son poids en cas de surpoids, mieux équilibrer son régime alimentaire et limiter sa consommation de sel, augmenter ses dépenses physiques et pratiquer une activité physique régulière et adaptée à sa condition physique. Par exemple, un exercice physique modéré et régulier (30 minutes de marche par jour) peut abaisser la tension de 5 à 10 mm Hg, arrêter sa consommation de tabac. Cette mesure diminue le risque cardiovasculaire sans modifier directement les chiffres de tension artérielle, limiter sa consommation d’alcool. Si cette hygiène de vie ne suffit pas à produire une baisse conséquente de la tension artérielle, des médicaments antihypertenseurs sont prescrits.

Le traitement médicamenteux de l'hypertension artérielle

De nombreux médicaments antihypertenseurs sont utilisés dans le traitement de l’hypertension. Certains agissent directement sur les hormones de l’organisme qui régulent la tension artérielle, d’autres rendent les parois des artères plus souples, d’autres encore permettent d’éliminer le surplus de sel et d’eau que contient l’organisme, d’autres enfin tendent à faire diminuer la pression dans les artères. Comme leur mode d’action est différent, ces médicaments peuvent être associés pour avoir un effet plus important. Les médicaments antihypertenseurs se divisent en plusieurs classes :les diurétiques thiazidiques agissent sur les reins et favorisent l’élimination du sel ; les bêta-bloquants ralentissent la fréquence cardiaque et limitent l’intensité de la pression que le sang exerce sur la paroi des artères ; les inhibiteurs calciques facilitent le relâchement des artères ; les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs à l’angiotensine 2 (ARA 2) agissent sur certaines hormones (rénine et angiotensine) qui régulent la tension artérielle en diminuant la contraction des vaisseaux. Le choix du traitement est fait par le médecin selon chaque cas particulier. Le médecin prescrit en premier lieu un seul médicament antihypertenseur ou, si nécessaire, deux médicaments antihypertenseurs de classe différente (bithérapie), puis, en cas de résultat insuffisant, il en ajoute un troisième.

Prévenir de l'hypertension artérielle grâce au test IDIR®

Le test IDIR® permet de détecter et de quantifier la résistance à l’insuline, facteur de risque de l'hypertension artérielle, présent jusqu’à une décennie avant l’apparition des symptômes. Causée notamment par la sédentarité, l’obésité, l’alcool, le tabac, le VIH et ses traitements (TARV), la résistance à l’insuline entraîne une cascade de dysfonctionnements métaboliques qui aboutissent après plusieurs années à une ou plusieurs maladies métaboliques comme l'hypertension artérielle. Cette résistance à l’insuline est réversible via des thérapies non médicamenteuses, éducatives et médicales, permettant de retarder voire éviter l'hypertension artérielle.