Qu'est ce que le Syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal, fréquent chez les femmes en âge d’avoir des enfants. Ce trouble est la première cause d’infertilité. C'est la maladie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer puisque le SOPK affecte 5 à 10 % des femmes, de l’adolescence à la ménopause. Il est associé à un risque accru de développer ultérieurement des problèmes de santé, tels que :le diabète de type 2 ; l’excès de graisses dans le sang (taux de cholestérol élevés). L’origine du déséquilibre hormonal conduisant au SOPK n’est pas clairement identifiée et elle est très probablement multifactorielle. Ces facteurs sont d’ordre : génétique. Environ une vingtaine de gènes de prédisposition au syndrome ont été identifiés ; ils n’expliquent toutefois la survenue du SOPK que dans moins de 10 % des cas. Aussi, les antécédents familiaux (la mère ou une sœur présentant un SOPK) exposent une femme à une augmentation de 30 % du risque de développer la maladie environnementale. Les perturbateurs endocriniens (substance qui altère la production de certaines hormones et, de ce fait, induit des effets néfastes dans un organisme intact), par exemple, pourraient jouer un rôle dans l’apparition de la maladie, bien qu’aucune preuve n’ait été établie à ce jour.

NOS SOLUTIONS

Traitement du syndrome des ovaires polykystiques

Il n'existe pas de traitement pour guérir le syndrome des ovaires polykystiques. Le traitement est donc uniquement symptomatique et il doit être suivi par la patiente jusqu’à la ménopause. Il vise à corriger les symptômes liés à l’hyperandrogénie (acné, hirsutisme, etc.) ; restaurer les cycles menstruels pour augmenter les chances de fertilité et protéger la patiente des risques de cancer de l’endomètre ; améliorer des anomalies métaboliques et en particulier la glycémie ; corriger un surpoids, si nécessaire ; induire une ovulation si une grossesse est désirée.Ainsi, ce traitement repose sur une modification de son hygiène de vie, un traitement médicamenteux, si nécessaire et la surveillance de certains symptômes. Pour les femmes infertiles, des solutions leur sont aussi proposées.

Adapter son hygiène de vie

Pour une femme souffrant d'un syndrome des ovaires polykystiques et surtout si elle est en surpoids, une amélioration de l’hygiène de vie est indispensable pour favoriser le bien-être. Une perte d’environ 10 % du poids initial est alors recommandée grâce à : une alimentation adaptée et équilibrée ; une augmentation de l’activité physique. L’adoption d’un nouveau comportement alimentaire et physique : permet de réduire l’hyperandrogénie et ses symptômes. Elle conduit notamment à la réduction de la chute des cheveux et à une diminution de l’hyperpilosité et de l’acné ;a des effets positifs sur l’aménorrhée, avec un potentiel bénéfice sur la fertilité et sur l’humeur. À plus long terme, une perte de poids a un retentissement positif sur le risque de complications métaboliques associées au SOPK, et notamment une diminution du risque de développer un diabète de type 2 ou une stéatose hépatique non alcoolique. Les femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques et n’étant pas en situation de surpoids peuvent adapter leur mode de vie mais le fait de maigrir n’améliorera pas leurs symptômes.

Surveillance et traitement du syndrome des ovaires polykystiques

Outre la surveillance mise en place en cas de surpoids, les femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques doivent bénéficier d'un suivi pour le risque cardiovasculaire et notamment de la glycémie, du taux de cholestérol sanguin, de la tension artérielle, etc. Une augmentation de la glycémie pouvant conduire à un diabète de type 2, est traitée en première intention par des mesures hygiéno-diététiques et la perte de poids, si nécessaire. Des médicaments antidiabétiques oraux (metformine) peuvent être prescrits si besoin. Les patientes doivent alors être informées des effets secondaires éventuels de la metformine : malaises, céphalées, etc.La prise en charge du surpoids est avant tout hygiéno-diététique. En cas d’obésité majeure, la chirurgie bariatrique doit être discutée avec son médecin, en tenant compte des risques de grossesse chez les femmes ayant une surcharge pondérale extrême.

Prévenir du syndrome des ovaires polykystiques grâce au test IDIR®

Le test IDIR® permet de détecter et de quantifier la résistance à l’insuline, facteur de risque du syndrome des ovaires polykystiques, présent jusqu’à une décennie avant l’apparition des symptômes. Causée notamment par la sédentarité, l’obésité, l’alcool, le tabac, le VIH et ses traitements (TARV), la résistance à l’insuline entraîne une cascade de dysfonctionnements métaboliques qui aboutissent après plusieurs années à une ou plusieurs maladies métaboliques comme le syndrome des ovaires polykystiques. Cette résistance à l’insuline est réversible via des thérapies non médicamenteuses, éducatives et médicales, permettant de retarder voire éviter le syndrome des ovaires polykystiques.